Rue de L'industrie » Portraits https://ruedelindustrie.com Je mange des trucs, je porte des choses, je découvre des endroits, je bricole des affaires, et je vous le raconte Mon, 14 Sep 2020 14:33:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.3.34 https://ruedelindustrie.com/wp-content/uploads/2017/08/cropped-icone-logo-turquoise-32x32.jpg » Portraits https://ruedelindustrie.com 32 32 Portrait créateur d’inspiration – Camille, Papermiint https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portrait-createur-dinspiration-camille-papermiint/ https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portrait-createur-dinspiration-camille-papermiint/#comments Wed, 20 Apr 2016 01:48:09 +0000 http://ruedelindustrie.com/?p=1167 Et voici déjà le troisième Portrait créateur d’inspiration! Si vous avez manqué le début, retrouvez Nina, de Nina.Nanas ou Christelle, de Mademoiselle Veste sans plus tarder!  Aujourd’hui, c’est la douce Camille que je vous présente et qui s’est prise au jeu des confidences. Camille est la créatrice de la marque de papeterie Papermiint. J’ai découvert […]

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Et voici déjà le troisième Portrait créateur d’inspiration! Si vous avez manqué le début, retrouvez Nina, de Nina.Nanas ou Christelle, de Mademoiselle Veste sans plus tarder! 

Aujourd’hui, c’est la douce Camille que je vous présente et qui s’est prise au jeu des confidences. Camille est la créatrice de la marque de papeterie Papermiint. J’ai découvert son univers délicatement mentholé il y a plusieurs mois, en même temps que je sympathisais avec sa personnalité, tout aussi rafraîchissante!

Camille a une pudeur, qu’on aperçoit du bout des yeux et qu’elle partage du bout des doigts. Elle illustre ces mots restés coincés et qui prennent parfois mieux leur place sur du papier. Des mots doux, justes, mais surtout, toujours forts en émotion. Elle trouve le bon ton, le bon son et le bon rond. Ses mots sonnent et sont justes, et de plus, ils sont magnifiques à regarder.

Pleine de pudeur et laissant une grande place à l’assurance, Camille, comme beaucoup doute, comme beaucoup, redoute. Elle est attirée par l’envie de partager ses mots, elle le fait déjà depuis longtemps sur son site personnel Les parenthèses. Mais qu’en est-il quand il est question de se promouvoir comme créatrice? De mettre de l’avant son travail, son talent? Bonne rencontre!

Bonjour Camille, tu sembles être multi-facettes, alors à qui je parle aujourd’hui?
C : Bonjour-bonjour-bonjour! J’aime bien me définir comme un petit kaléidoscope créatif, déjà parce que j’adore les mots qui ont un k dedans et ensuite, parce que j’aime bien l’idée que suivant les moments, les facettes justement s’assemblent différemment et me feront faire des trucs qui changent. Je suis également une grande amatrice de psychologie de comptoir et plus sérieusement, je fabrique des jolis mots, je jongle avec les pleins et les déliés, et je fais aussi de très bons scones à la farine d’épeautre et au citron.

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Sur ton site Les parenthèses, tu parles ouvertement de ta personnalité un peu introvertie. Est-ce que tu peux nous partager un peu comment tu évolues dans un univers créatif et aussi, entrepreneuriat?
C : je pense qu’être introvertie, c’est un peu ça qui m’a permis de me lancer, aussi paradoxal que cela puisse paraître. En fait, j’ai beaucoup de choses à dire, mais comme je ne suis pas très douée pour les dire, je les écris, j’y arrive mieux.
Et puis, au fur et à mesure, je me suis rendu compte que certaines phrases prenaient tellement de place dans mon esprit qu’il fallait que j’en fasse autre chose que simplement les écrire. Alors j’ai commencé à les calligraphier. J’aurais pu les crier ou les chanter, si j’avais été extravertie, c’est sans doute ce que j’aurais fait. En fait, ce que je passe des heures à calligraphier sur des bouts de papier, c’est ce que j’aimerai être capable de dire à voix haute sans avoir la voix qui tremble (et sans rougir, je rougis beaucoup, c’est vraiment très pénible).

Après, être introvertie, ça rend les choses nettement plus compliquées pour la partie « se vendre », qui est clairement la partie que j’aime le moins de ce métier!

Nous sommes nombreux à manquer énormément d’assurance en notre travail ou compétences et cela empêche de pouvoir croire en la réussite d’un projet qu’on aurait en tête. Connais-tu, toi aussi, ce genre de dilemme? Quel conseil peux-tu donner, tiré de ta propre expérience?

C : J’ai très très peu confiance en moi. J’ai commencé à prendre conscience que j’étais pas trop nulle dans ce que je faisais il y a seulement quelques mois. Jusqu’à ce moment, j’attribuais mon « succès » à de la chance, ni plus ni moins. Peut-être un peu de travail, oui, mais je pensais surtout que j’avais de la chance, j’étais là quand il fallait. Et puis, j’ai fait un marché qui a très bien fonctionné et pendant lequel j’ai été confrontée pour la 1ère fois à ma potentielle « clientèle ». J’étais rentrée chez moi pleine d’une énergie que je n’avais jamais connue et je crois que pour la première fois, je me suis autorisée à me dire à voix haute, tu sais Camille, tu as peut-être toi aussi de l’or au bout des doigts.
Mais très sincèrement, je suis encore mauvaise pour accepter les compliments, je m’étonne à chaque fois que quelqu’un me commande quelque chose et je crois que ça ne changera jamais vraiment.

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Qu’est-ce qui représente pour toi l’élément clé qui t’a fait faire le saut? (ou les éléments)
C : Comme je le disais plus haut, j’ai toujours eu des difficultés à m’exprimer en vrai de vrai. Pendant de nombreuses années, je dansais beaucoup et c’était ma manière à moi de raconter. En arrivant à Montréal, j’ai arrêté de danser, et il me fallait donc une autre manière de dire les mots qui restaient coincés. J’ai commencé à gribouiller des phrases et à les poster sur Instagram – juste comme ça, sans but précis.
Et puis… et puis les gens aimaient bien ça. Je recevais des petits messages pour savoir si je vendais ça, si je pouvais faire une phrase sur-mesure, etc. J’ai un peu laissé ça dans un coin de ma tête, j’étais tellement pas capable de m’imaginer réussir à faire ça. Au fur et à mesure, ça a commencé à vraiment germer dans ma tête. J’étais entourée d’entrepreneurs et j’ai petit à petit compris qu’en fait, je voulais me lancer aussi, j’étais dans une phase de bouillonnement et je sentais que j’avais besoin d’autre chose.
Et puis il y a un jour où j’ai lu une phrase qui, depuis, est présente en permanence dans mon esprit : si tu ne te bats pas pour construire tes rêves, quelqu’un va t’utiliser pour construire les siens.

Tout ça, combiné, et grâce au soutien précieux de mes amis ont fait qu’un jour, j’ai ouvert ma petite boutique Etsy, j’ai dit oui à une commande de faire-parts et voilà !

Un conseil que tu aimerais donner, que toi-même aurais aimé recevoir?
C : tu vas être déçue par ton entourage proche, parce que tu vas t’imaginer que tout le monde t’attendait et que tous tes amis vont s’arracher ce que tu produis. En fait, non, ce n’est pas le cas, parce que comme tout le monde, au début tu vas tâtonner et ce que tu vas produire ne sera pas exactement bon, parce que ça prend des essais et des erreurs avant de faire des choses qui sont abouties et, du coup, achetable. Mais ce n’est pas pour ça que tes proches n’y croient pas.
Ok, c’est la plus longue phrase « conseil », je sais.
Mais il faut juste tâcher de prendre un peu de recul et de se détacher un peu de la simple relation « j’aime/j’achète ». Et puis, de toute façon, proches ou pas, on ne plaira jamais à tout le monde.

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On rattache souvent l’inspiration à la culture par les musées, les livres, la photographie. Je suis persuadée que celle-ci traîne partout et qu’il nous suffit d’ouvrir les yeux pour l’accueillir. As-tu des sources ou des techniques d’inspiration bien à toi?
C :  l’inspiration, je la puise dans les gens, dans leurs phrases anodines et quotidiennes, dans le bus, dans le métro, au téléphone, n’importe où. J’attache une très grande importance à la sonorité des mots, ce qui fait que j’écoute, beaucoup et tout le temps. J’ai des petits carnets partout avec moi, c’est super cliché, mais c’est vrai et dès qu’il y a une phrase qui sonne bien, je la note, et de là, je cherche le petit truc qui graphiquement, va être chouette à exploiter.

De quoi n’as-tu plus peur?
C : de demander de l’aide! Ça parait un peu idiot, mais j’ai toujours beaucoup fonctionné toute seule et pendant longtemps, demander de l’aide était un aveu de faiblesse pour moi. J’ai un peu (beaucoup) changé!

Qu’est ce que tu refuses?
C : de faire quelque chose qui ne me semble pas juste, mais juste dans le sens « en accord avec mes valeurs et avec la direction que je pense vouloir prendre ». Je le sens très vite de toute façon, autant dans des commandes pour des clients que pour mes recherches personnelles et les collections de Papermiint, quand je vois que quelque chose ne colle pas avec ce que je suis, je suis incapable de continuer. J’ai beau m’asseoir avec mes crayons. Thaïkovsky à fond dans mon casque et mon café – c’est à dire en mettant toutes les chances de mon côté – si je le sens pas, je suis incapable de me forcer.

Te voilà lancée, le saut est fait. Et après? (Soit on parle de la suite de Papermiint, soit de la façon dont tu essaies et parviens à garder cette confiance qui te fait continuer…)
C : et après… dans mes rêves les plus fous, le et après, c’est un petit atelier de création qui serait aussi un lieu de rencontres et d’échanges autour des lettres, de la typographie, des mots et des sons. Autour de moi, mes amis me voient comme celle qui cherche toujours les paillettes dans le quotidien et je crois que j’aimerai bien que Papermiint, ce soit ça aussi.

 

J’espère que vous aurez apprécié l’expérience et les conseils de Camille! Merci de m’encourager à poursuivre cette série de portraits. À très vite!

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Portrait créateur d’inspiration – Mademoiselle Veste https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portrait-mademoiselle-veste/ https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portrait-mademoiselle-veste/#comments Mon, 21 Mar 2016 22:20:42 +0000 http://ruedelindustrie.com/?p=1108 En février, je vous avais présenté Nina, créatrice de la marque de bijoux Nina.Nanas. Ce mois-ci, nouveau portrait, nouvelle entreprise et nouvelle personnalité!  Aujourd’hui je vous invite à faire connaissance avec Christelle, fondatrice de la boutique Mademoiselle Veste, spécialisée dans les vestes. À l’inverse de Nina, Christelle a toujours su qu’elle voulait devenir entrepreneure.  C’est […]

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En février, je vous avais présenté Nina, créatrice de la marque de bijoux Nina.Nanas. Ce mois-ci, nouveau portrait, nouvelle entreprise et nouvelle personnalité! 

Aujourd’hui je vous invite à faire connaissance avec Christelle, fondatrice de la boutique Mademoiselle Veste, spécialisée dans les vestes. À l’inverse de Nina, Christelle a toujours su qu’elle voulait devenir entrepreneure.  C’est donc un tout nouveau profil auquel certain d’entre nous pourrons peut-être s’identifier. Christelle aime les challenges, les défis. Elle me le répète d’ailleurs à plusieurs reprises. C’est presque devenu un mode de vie pour elle. C’est ça qui la fait avancer.
Dans le passé, elle a déjà lancé une boutique en ligne de prêt-à-porter, organisé plusieurs événements et reste toujours à l’affût d’un marché à développer. Elle a également tenté l’immigration en déménageant à Montréal. Défi réussi pour cette jeune trentenaire, elle est à présent bien installée et a pu reprendre sa quête vers de nouveaux projets.

Le début de la réflexion.
En juin 2014, elle perd son emploi et profite alors de cette pause pour réfléchir. Elle sait que sa personnalité ne convient pas toujours au statut d’employé et aux règles que celui-ci impose. Elle n’est pas rebelle non, elle trouve simplement que la hiérarchie et les jeux de pouvoir au sein d’une organisation ont un impact trop négatif sur elle. Elle l’assume parfaitement et accepte donc de devoir travailler en acceptant «les heures de bureau» pour mieux se consacrer à ses affaires à elle pendant son temps libre. C’est la seule façon pour elle de pouvoir mener une vie de jeune entrepreneure et de maman en même temps.
Conscience de tout ça, Christelle décide de donner une nouvelle chance à la vente en ligne, activité qu’elle pourra gérer depuis la maison, après le travail devenu maintenant «alimentaire». Mais elle veut bien étudier le sujet et partir sur de bonnes bases.

Mademoiselle Veste, une histoire de passion.
Pourquoi chercher, creuser, se torturer pour trouver l’idée. Christelle l’avait sous les yeux et sur les épaules depuis très longtemps déjà. Car voyez-vous, Mademoiselle Veste n’est autre que son surnom donné par sa maman. L’élément clé pour ses tenues, celui autour duquel elle constitue chaque matin son look, chez Christelle, c’est une veste. Elle va donc orienter l’activité de sa boutique en ligne autour de ce produit, phare à ses yeux! D’une pierre, deux coups, Christelle va joindre deux de ses passions, l’entrepreneuriat et la mode. Bien vu! Parfois on se tord en 4 alors que la réponse est juste une évidence!

Maintenant, action!  
On a l’envie, on a la passion et on a l’idée. Ne reste plus qu’à se lancer. Et c’est malheureusement là où beaucoup vont s’arrêter. Christelle a un tempérament plutôt fonceur. Une phrase confiée lors de notre entrevue résonne encore dans ma tête: «Je préfère vivre des échecs, mais me dire que j’ai tout de même tenté. Je ne peux pas vivre avec des regrets, c’est trop dommage.». N’est-ce pas….

Parle-nous un peu de la façon dont tu es parvenue à atteindre ton rêve
C: Je ne pense pas encore l’avoir atteint, car il me reste beaucoup à accomplir et dans plusieurs domaines! Mais je dirai que ma passion pour l’entrepreneuriat et mon envie de m’accomplir dans un domaine que j’aime m’ont permis de me lancer.

Qu’est-ce qui a fait le déclic?
C: La suppression de mon poste a été le déclic. Cela faisait longtemps que j’y pensais, mais lorsqu’on travaille de 9 à 5, pas facile de se lancer concrètement. Une fois la décision prise, les encouragements, le soutien des gens, les différentes rencontres nourrissent cette « quête » et te poussent à continuer.

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Tu as déménagé à Montréal, est-ce que la ville t’a encouragée ou bien le fait d’avoir changé de pays, de redémarrer ailleurs?
C: Oui, car les épreuves vécues ici m’ont fait réaliser un certain nombre de choses notamment le fait que je n’étais pas faite pour le travail de bureau routinier. En arrivant à Montréal, mon seul objectif était de trouver un emploi dans mon domaine d’études, après l’avoir trouvé, je n’étais pas satisfaite, il me fallait autre chose. Je peux donc dire que mon déménagement à Montréal a permis ce déclic.

Tu sembles avoir une personnalité plutôt extravertie, bien dans tes baskets et dans ta tête! Quel conseil pourrais-tu nous partager pour qu’on puisse s’inspirer de ton courage et ta détermination?
C: Merci! Je dirai de ne pas avoir peur et d’avancer par étape. J’ai toujours préféré me lancer et faire de mon mieux, car même si j’échoue, je n’aurai pas de regret qui est selon moi, l’un des pires sentiments que l’on peut avoir. Disons que c’est un travail à faire sur soi-même.

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D’où puises-tu ton inspiration? Que ce soit pour les affaires, pour tes collections, etc.
C:Je fais beaucoup de recherches internet et les voyages m’inspirent beaucoup.

Maintenant que tu as lancé ton entreprise, te sens-tu sur une bonne voie, qu’elle est la suite pour Mademoiselle Veste?
C: Oui, les encouragements reçus ces derniers temps m’encouragent beaucoup, je pense et j’espère donc être sur la bonne voie. La prochaine étape pour Mademoiselle Veste est celle de la création, affaire à suivre!

J’espère que ce nouveau portrait vous aura plu! On reparlera bientôt de Mademoiselle Veste dans un prochain Look du jour, bonjour! Ça fait loooongtemps! Avec le soleil et les degrés de plus, j’ai soudainement plus de motivation à sortir dehors à la recherche d’un bon spot (la recherche de la bonne pose n’est, elle, pas encore trouvée!). À très vite!

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Portrait créateur d’inspiration – Nina.Nanas https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portrait-entrepreneur-nina-nanas/ https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portrait-entrepreneur-nina-nanas/#comments Wed, 24 Feb 2016 12:26:15 +0000 http://ruedelindustrie.com/?p=1054 Bonjour à tous! Nous nous retrouvons pour le tout premier Portrait créateur d’inspiration. Je me mets un peu de pression, car j’ai vraiment à cœur de vous partager ce que j’ai appris et ressenti à la rencontre de ces personnes. Je veux nous prouver que nos personnalités peuvent toutes correspondre à un modèle d’entrepreneur. Qu’on […]

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inspiration portrait ruedelindustrie titrBonjour à tous!

Nous nous retrouvons pour le tout premier Portrait créateur d’inspiration. Je me mets un peu de pression, car j’ai vraiment à cœur de vous partager ce que j’ai appris et ressenti à la rencontre de ces personnes. Je veux nous prouver que nos personnalités peuvent toutes correspondre à un modèle d’entrepreneur. Qu’on soit introverti ou non, habile de ses dix doigts ou pas, que l’on ai notre idée d’entreprise depuis tout petit ou qu’on le découvre à l’instant. Souvent, notre premier frein c’est nous. Et bien je vous apprends que nous ne sommes pas insurmontables! Nous pouvons décider de suivre nos passions! Quelle bonne nouvelle! Pour vous le prouver et surtout, pour vous inspirer, je commence dès aujourd’hui en vous présentant Nina, créatrice de la marque de bijoux Nina.Nanas.

J’ai rencontré Nina en mai 2015, c’est donc une histoire récente, mais sucrée entre elle et moi.
Lorsque nous nous sommes rencontrées, j’ai aperçu une sensibilité dans sa personnalité, une douce pudeur à parler de sa marque (car oui, petit ananas est devenu grand!). C’est ce qui m’a fait toquer à la porte de l’atelier où elle confectionne ses produits afin de percer le mystère. Comment a-t-elle décidé de faire le saut dans le monde de la création et entrepreneuriat.

C’est dans l’atelier Arterria de Laurie Dansereau que nous retrouvons Nina, vous entrez avec moi?

Comment tout a commencé.
Nina n’est pas une joaillière née. Non. Mais elle est une passionnée de création, d’arts et s’amourache pour des choses drôles et surprenantes du quotidien. C’est d’ailleurs sûrement pour ça que son parcours professionnel l’a amenée à travailler deux belles années dans le développement de produits chez Disney (je sais… Moi aussi je l’imaginais dans un bureau en haut d’une tour majestueuse).
Toujours entourée d’amis créateurs, toujours plongée dans un univers artistique, Nina, peut-être même sans le savoir, a tranquillement développé ses goûts et son style.
L’envie d’évasion l’a elle aussi fait traverser l’océan pour connaître l’aventure de l’immigration au Québec.
Certains d’entre vous le savent, une recherche d’emploi peut être longue et fastidieuse en tant que nouvel arrivant (c’est comme ça qu’on nous appelle). Nina s’est démenée, mais en vain. Alors pour s’occuper et rendre plus agréable les journées, elle décidât, qu’enfin c’était le temps de s’adonner à sa passion, créer.

Janvier 2015, Nina et la joaillerie.
Nouvelle année nouveaux défis. Nina s’inscrit donc à un cours à l’école de joaillerie de Montréal. En plus d’apprendre à manipuler outils et matériaux, ce sera aussi l’occasion de se reconstituer un réseau à l’âme d’artiste, made in Montréal.
Très vite elle réalise que ses premières leçons pourront déjà donner des résultats intéressants. Elle s’exerce, travaille son style et finalise en peu de temps 3 produits, dont son fameux ananas qui deviendrait son bijou emblématique. Avec quelques encouragements des copains, une bonne dose de courage et surtout l’envie de partager son travail, Nina va alors frapper à la porte de la boutique qui deviendra son tout premier point de vente, dans le quartier du Plateau-Mont-Royal, Buk and Nola. Elle avait alors seulement 4 mois d’expérience. Plutôt culotté non? Depuis, d’autres boutiques lui ont ouvert leurs portes et les bijoux Nina.Nanas sont distribués dans les plus belles places de Montréal.

Nina.Nanas, la production et la valorisation.
Vous l’aurez compris, tout s’est passé très vite. Et ce court laps de temps entre son envie de créer et la réalisation m’intrigue tellement! Je vous avais déjà parlé de ma fascination pour ces gens qui se lancent. Je suis allée creuser un peu plus pour pouvoir nous inspirer de ce qui a nourri cette détermination!

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Nina, tu me confiais que jusqu’à récemment tu te présentais en premier en tant que Chargée de Produits et seulement en deuxième position, tu expliquais que tu créais des bijoux. Est-ce difficile pour toi d’assumer ce statut?
N: Ça m’aura pris du temps c’est vrai, mais désormais je l’assume comme étant mon métier. Je suis passionnée par ce que je fais alors pourquoi ne pas le dire haut et fort ?! Je pense que j’ai pris du temps pour y croire moi-même car le changement a été soudain et tout s’est passé tellement vite !

Tu es quand même parvenue à accéder à un milieu qui t’a toujours attirée. Qu’est-ce qui représente pour toi l’élément clé qui t’a fait faire le saut?(ou les éléments)
N: Même si ça va paraître bateau, ce sont les encouragements de mon conjoint qui m’ont décidée. Il a su croire en moi et ne m’a jamais laissé tomber devant mes hésitations et mes craintes!
Ma famille, mes amis ont été aussi un moteur important sur la longueur. Ils ont su me donner le courage que je ne pensais pas avoir et je leur en suis très reconnaissante.

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Quel conseil aimerais-tu donner, que toi-même aurais aimé recevoir?
N: «Arrête de te trouver des excuses!». Quand on a une idée même toute petite, il faut y aller. On n’est pas obligé de prendre de gros risques, une petite pincée suffit à lancer la machine. Et ensuite on prend juste l’habitude d’en prendre d’autres, une question de dosage tout ça… Le pire, c’est qu’on y prend goût !

Où cherches-tu de l’inspiration?
N: Au quotidien j’aime les univers un peu décalés et colorés. C’est pour ça que j’adore les marques pour les enfants, c’est souvent surprenant, drôle et original. Mon magazine préféré c’est MILK, et sa version déco Milk Décoration. Je suis également plusieurs marques que je trouve visuellement très belles et qui m’amusent aussi, comme Les Néréïdes et N² , je suis vraiment fan de leur travail, Nach bijoux, BangBang Copenhagen, Lazy Oaf, We Are Not, Nathalie Lété… je pourrais en citer mille ! Je m’inscris aussi à beaucoup d’infolettres. Je choisis celles qui m’intéressent vraiment et ça m’assure de recevoir toujours du beau contenu et des informations sur les nouvelles tendances.

De quoi n’as-tu plus peur?
N: Pas facile! Je n’aurais jamais plus peur de rien ! C’est un peu mon moteur, mais je dirais que j’apprends à accepter que mon travail puisse plaire à certains et pas d’autres. Avant j’avais peur que les gens ne me disent pas assez ce qu’ils en pensent, maintenant je préfère me concentrer sur les bons commentaires, les félicitations et les encouragements.
citation22Qu’est ce que tu refuses?
N: De présenter mon entreprise comme étant ma seconde activité. Progressivement je m’assume comme joaillière, j’assume mon travail et les efforts fournis. C’est une étape vraiment importante pour développer ma marque.

Et maintenant que tu es lancée, d’où vient l’envie de persévérer et continuer?

N: Les mots et les commentaires, parfois très touchants, des clients. En quittant l’atelier, mes bijoux débutent leur histoire et c’est vraiment gratifiant et plaisant de se dire qu’une personne s’offre un bijou par coup de cœur, qu’une autre le recevra en cadeau, qu’il accompagnera peut-être quelqu’un dans un événement marquant de sa vie… :)

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Merci beaucoup Nina d’avoir partagé ce moment avec nous! Et continu de nous donner la banane! 

Pour retrouver Nina et son univers vitaminé:

Et vous chers lecteurs? Que pensez-vous de ce premier portrait? Des suggestions? Trop long? Trop court? Avez-vous des questions à soumettre pour le prochain portrait? Je vous écoute (lis)!

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Portraits créateurs d’inspiration https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portraits-createurs-dinspiration/ https://ruedelindustrie.com/je-raconte/portraits-createurs-dinspiration/#comments Sun, 21 Feb 2016 00:17:58 +0000 http://ruedelindustrie.com/?p=999 Pas de recette, mais de quoi s’en mettre plein les mirettes, pas de bricolage, malgré quelques paillettes! Je suis ravie de vous présenter une nouvelle thématique que vous retrouverez sur le blogue dès la semaine prochaine et qui vous présentera des Portraits créateurs d’inspiration. Voyez-vous, je suis fascinée par le processus de création chez les jeunes […]

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Pas de recette, mais de quoi s’en mettre plein les mirettes, pas de bricolage, malgré quelques paillettes!

Je suis ravie de vous présenter une nouvelle thématique que vous retrouverez sur le blogue dès la semaine prochaine et qui vous présentera des Portraits créateurs d’inspiration.

Voyez-vous, je suis fascinée par le processus de création chez les jeunes entrepreneurs. Ayant grandie entourée par des chefs d’entreprises, l’idée de le devenir à mon tour reste dans un coin de ma tête. En attendant d’être une vraie adulte (non svp, ne soyez pas désagréable, mon âge n’est pas le sujet ici!) j’observe, je comprends et je m’instruis. Et Montréal, aaaah Montréal, m’aide tellement! Elle regorge de jeunes esprits créatifs, remplis de projets, de rêves, mais surtout d’ambition.

Comme j’ai la chance d’en rencontrer toujours un peu plus, j’ai décidé de les utiliser! Fouiller leur motivation, leurs passions et leur soif d’être en action! Pour que chacun d’entre eux soit à leur tour un modèle à suivre, pour que nous nous retrouvions dans le profil de l’un ou l’autre, je dresserais alors pour nous tous leurs portraits qui deviendront je l’espère créateurs d’inspiration.

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Découvrez le tout premier portrait, avec Nina, fondatrice de NinaNanas

Je vous présenterais le cheminement par lequel ils sont passés avant de se lancer, les raisons qui les font persévérer et bien sûr, quelles sont leurs sources d’inspirations à eux! J’espère que ça vous plaira et vous donnera envie de vous lancer!

Si vous connaissez de jeunes entrepreneurs aux parcours atypiques, n’hésitez pas à nous mettre en contact! J’ai déjà plein de questions pour eux!

On se retrouve mercredi prochain avec le tout premier portrait!

Marie

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