Nous nous retrouvons pour le tout premier Portrait créateur d’inspiration. Je me mets un peu de pression, car j’ai vraiment à cœur de vous partager ce que j’ai appris et ressenti à la rencontre de ces personnes. Je veux nous prouver que nos personnalités peuvent toutes correspondre à un modèle d’entrepreneur. Qu’on soit introverti ou non, habile de ses dix doigts ou pas, que l’on ai notre idée d’entreprise depuis tout petit ou qu’on le découvre à l’instant. Souvent, notre premier frein c’est nous. Et bien je vous apprends que nous ne sommes pas insurmontables! Nous pouvons décider de suivre nos passions! Quelle bonne nouvelle! Pour vous le prouver et surtout, pour vous inspirer, je commence dès aujourd’hui en vous présentant Nina, créatrice de la marque de bijoux Nina.Nanas.
J’ai rencontré Nina en mai 2015, c’est donc une histoire récente, mais sucrée entre elle et moi.
Lorsque nous nous sommes rencontrées, j’ai aperçu une sensibilité dans sa personnalité, une douce pudeur à parler de sa marque (car oui, petit ananas est devenu grand!). C’est ce qui m’a fait toquer à la porte de l’atelier où elle confectionne ses produits afin de percer le mystère. Comment a-t-elle décidé de faire le saut dans le monde de la création et entrepreneuriat.
C’est dans l’atelier Arterria de Laurie Dansereau que nous retrouvons Nina, vous entrez avec moi?
Comment tout a commencé.
Nina n’est pas une joaillière née. Non. Mais elle est une passionnée de création, d’arts et s’amourache pour des choses drôles et surprenantes du quotidien. C’est d’ailleurs sûrement pour ça que son parcours professionnel l’a amenée à travailler deux belles années dans le développement de produits chez Disney (je sais… Moi aussi je l’imaginais dans un bureau en haut d’une tour majestueuse).
Toujours entourée d’amis créateurs, toujours plongée dans un univers artistique, Nina, peut-être même sans le savoir, a tranquillement développé ses goûts et son style.
L’envie d’évasion l’a elle aussi fait traverser l’océan pour connaître l’aventure de l’immigration au Québec.
Certains d’entre vous le savent, une recherche d’emploi peut être longue et fastidieuse en tant que nouvel arrivant (c’est comme ça qu’on nous appelle). Nina s’est démenée, mais en vain. Alors pour s’occuper et rendre plus agréable les journées, elle décidât, qu’enfin c’était le temps de s’adonner à sa passion, créer.
Janvier 2015, Nina et la joaillerie.
Nouvelle année nouveaux défis. Nina s’inscrit donc à un cours à l’école de joaillerie de Montréal. En plus d’apprendre à manipuler outils et matériaux, ce sera aussi l’occasion de se reconstituer un réseau à l’âme d’artiste, made in Montréal.
Très vite elle réalise que ses premières leçons pourront déjà donner des résultats intéressants. Elle s’exerce, travaille son style et finalise en peu de temps 3 produits, dont son fameux ananas qui deviendrait son bijou emblématique. Avec quelques encouragements des copains, une bonne dose de courage et surtout l’envie de partager son travail, Nina va alors frapper à la porte de la boutique qui deviendra son tout premier point de vente, dans le quartier du Plateau-Mont-Royal, Buk and Nola. Elle avait alors seulement 4 mois d’expérience. Plutôt culotté non? Depuis, d’autres boutiques lui ont ouvert leurs portes et les bijoux Nina.Nanas sont distribués dans les plus belles places de Montréal.
Nina.Nanas, la production et la valorisation.
Vous l’aurez compris, tout s’est passé très vite. Et ce court laps de temps entre son envie de créer et la réalisation m’intrigue tellement! Je vous avais déjà parlé de ma fascination pour ces gens qui se lancent. Je suis allée creuser un peu plus pour pouvoir nous inspirer de ce qui a nourri cette détermination!
Nina, tu me confiais que jusqu’à récemment tu te présentais en premier en tant que Chargée de Produits et seulement en deuxième position, tu expliquais que tu créais des bijoux. Est-ce difficile pour toi d’assumer ce statut?
N: Ça m’aura pris du temps c’est vrai, mais désormais je l’assume comme étant mon métier. Je suis passionnée par ce que je fais alors pourquoi ne pas le dire haut et fort ?! Je pense que j’ai pris du temps pour y croire moi-même car le changement a été soudain et tout s’est passé tellement vite !
Tu es quand même parvenue à accéder à un milieu qui t’a toujours attirée. Qu’est-ce qui représente pour toi l’élément clé qui t’a fait faire le saut?(ou les éléments)
N: Même si ça va paraître bateau, ce sont les encouragements de mon conjoint qui m’ont décidée. Il a su croire en moi et ne m’a jamais laissé tomber devant mes hésitations et mes craintes!
Ma famille, mes amis ont été aussi un moteur important sur la longueur. Ils ont su me donner le courage que je ne pensais pas avoir et je leur en suis très reconnaissante.
Quel conseil aimerais-tu donner, que toi-même aurais aimé recevoir?
N: «Arrête de te trouver des excuses!». Quand on a une idée même toute petite, il faut y aller. On n’est pas obligé de prendre de gros risques, une petite pincée suffit à lancer la machine. Et ensuite on prend juste l’habitude d’en prendre d’autres, une question de dosage tout ça… Le pire, c’est qu’on y prend goût !
Où cherches-tu de l’inspiration?
N: Au quotidien j’aime les univers un peu décalés et colorés. C’est pour ça que j’adore les marques pour les enfants, c’est souvent surprenant, drôle et original. Mon magazine préféré c’est MILK, et sa version déco Milk Décoration. Je suis également plusieurs marques que je trouve visuellement très belles et qui m’amusent aussi, comme Les Néréïdes et N² , je suis vraiment fan de leur travail, Nach bijoux, BangBang Copenhagen, Lazy Oaf, We Are Not, Nathalie Lété… je pourrais en citer mille ! Je m’inscris aussi à beaucoup d’infolettres. Je choisis celles qui m’intéressent vraiment et ça m’assure de recevoir toujours du beau contenu et des informations sur les nouvelles tendances.
De quoi n’as-tu plus peur?
N: Pas facile! Je n’aurais jamais plus peur de rien ! C’est un peu mon moteur, mais je dirais que j’apprends à accepter que mon travail puisse plaire à certains et pas d’autres. Avant j’avais peur que les gens ne me disent pas assez ce qu’ils en pensent, maintenant je préfère me concentrer sur les bons commentaires, les félicitations et les encouragements.
Qu’est ce que tu refuses?
N: De présenter mon entreprise comme étant ma seconde activité. Progressivement je m’assume comme joaillière, j’assume mon travail et les efforts fournis. C’est une étape vraiment importante pour développer ma marque.
Et maintenant que tu es lancée, d’où vient l’envie de persévérer et continuer?
N: Les mots et les commentaires, parfois très touchants, des clients. En quittant l’atelier, mes bijoux débutent leur histoire et c’est vraiment gratifiant et plaisant de se dire qu’une personne s’offre un bijou par coup de cœur, qu’une autre le recevra en cadeau, qu’il accompagnera peut-être quelqu’un dans un événement marquant de sa vie…
Merci beaucoup Nina d’avoir partagé ce moment avec nous! Et continu de nous donner la banane!
Pour retrouver Nina et son univers vitaminé:
Et vous chers lecteurs? Que pensez-vous de ce premier portrait? Des suggestions? Trop long? Trop court? Avez-vous des questions à soumettre pour le prochain portrait? Je vous écoute (lis)!
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