Chère Madame Quinze


Chers lecteurs, actifs, passifs, fantômes, bavards, discrets, je ne m’adresserais pas à vous cette fois. Mais vous pouvez rester quand même, j’aime bien vous avoir à mes côtés quand je blablate de tout et de rien.

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Madame Deux-Mille Quinze, c’est à toi que je  vais jaser aujourd’hui. Parce que c’est toi, qui depuis 1 an, m’accompagne. C’est toi qui resteras attachée à tous mes souvenirs de ces 365 derniers jours. Les bons, les mauvais, les drôles et les plus bêtes, les inutiles, les surprenants, les grisants. Mais aussi les encourageants, ceux qui nous feront du bien dans ces jours futurs où nous auront besoin de nous rappeler du passé pour mieux comprendre vers où tu veux nous faire aller.

Deux-Mille Quinze tu as été si surprenante. Je dois bien te l’avouer, il y a tout juste un an, je ne savais pas du tout comment t’envisager. Comme une nouvelle personne inconnue qui s’installe à ta table et ne dit pas un mot. «Euh…Oui bonjour? C’est pour quoi?». Allais-tu être une bonne copine qui s’émerveille de tout? Une rencontre inspirante qui nous compte de belles histoires? Une chieuse qui nous rabâche toujours les mêmes? Alors je me suis forcée un peu pour t’aider à trouver ta place autour de la table. Que tu t’intègres bien dans mon quotidien, tout en gardant ton p’tit caractère pour me réserver quelques surprises. Quelques mésaventures aussi, un peu.

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Ton 2 janvier dernier nous étions de retour à Montréal après avoir fêté ton arrivée sur les pistes  de Charlevoix (tu commençais bien, sportive, rafraîchissante…). Dans la voiture, nous avons commencé à discuter de nos résolutions et surtout quelles étaient celles que nous souhaiterions pour les autres. L’avis était unanime «Marie faut que tu créés ton blog!» Ah bon? Bah euh… M’enfin, j’sais pas. P’têt. On verra si…

Et j’ai décidé de ne pas «voir si», mais de faire.  Et ce fût cette «devise» qui m’accompagna jusqu’à aujourd’hui. Faire. Du moins, essayer. Ne pas attendre de voir si peut-être, éventuellement, à condition que mais en espérant vraiment, que quelque chose se passe.

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Alors j’ai encore bien la frousse d’à peu près tout. J’ai la frousse de l’échec, de l’effort, de l’essai, mais aussi la frousse de l’amour et de l’amitié, des rencontres, des relations, de celles qui durent ou s’arrêtent, j’ai la frousse de l’écriture, de sa lecture, celle de l’orthographe, et encore un tas de conneries.

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Tu sais Deux-Mille, je peux t’appeler Deux-Mille? Deux-mille, j’ai l’impression d’avoir fermé les yeux pendant toute ta durée. Mais fermer les yeux, pour moi ce n’est pas une mauvaise chose, non. Souvent on attache cette formule à quelque chose de négatif. Fermer les yeux sur un problème, fermer les yeux sur une situation, etc. Moi souvent quand je ferme les yeux, c’est ainsi que j’avance. Je ferme les yeux sur toutes les choses qui pourraient me freiner. Et donc, à l’aveugle, j’avance encore plus vite. Car je n’ai plus ces peurs, ces regards, ces questionnements.

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Je sais, je sais D-M, je sais que tu vas me dire «Attention ma p’tite, foncer n’est pas toujours la bonne façon d’avancer». C’est vrai. Moi souvent, ce que je dis, c’est que je plonge. Je saute. Ne me reste plus qu’à nager. Mais attention, soit rassurée, j’ai appris à nager. Comme une bonne élève, je suis les conseils que l’on me donne et les leçons que j’ai retenues. Je nage, à mon rythme, mais toujours mieux.

Et tu m’as laissé mon indépendance, sans trop me compliquer la tâche. Tu ne m’as pas apporté un lot de malheur, tu as laissé mes proches se reposer et s’aimer, s’épanouir, se découvrir.

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Ce que j’essaie de te dire Deux-Mille Quinze, c’est que je t’ai fait confiance. Sans même m’en apercevoir. Au jour le jour j’ai suivi tes journées, apaisée par ces personnes dont je me suis entourée, motivée par ces défis que je me suis lancée, amusée par ces surprises que tu m’as apportées.

Deux-Mille Quinze, merci d’avoir cru en moi et d’avoir éclairé ma voie, pour que derrière mes paupières closes, je puisse apercevoir ma vie en rose.

Je vous souhaite à tous, une merveilleuse année 2016, qui sera de toute façon unique. N’ayons pas peur du noir, nos yeux finissent toujours par s’habituer à l’obscurité…

Marie

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  • Katy

    Superbe ma belle! Et je trouve que ça résume parfaitement ton année! :) Que 2016 te soit encore plus florissante!

    • Merci Katy! On va tout faire pour!

  • carlotta

    Pfff.. quel talent! Continue ma Marie et moi quand je te lis je pense à ton papy là-haut qui doit être drôlement fier de ta jolie plume !

    • Merci (encore!). C’est tellement encourageant! Encore plus quand il s’agit d’un texte que j’hésitais à publier. Je continue! Je continue!


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