2017, était-elle chouette?


L’heure du bilan? Non pas vraiment, quoique peut-être un peu, finalement.

La vérité c’est que je me répète tous les jours que je devrais juste prendre mon clavier et écrire. J’ai, selon quelques proches, cette facilité à remplir une page blanche sans même avoir de sujet. Encore mieux, d’ailleurs, s’il n’y a pas de sujet! Lorsque j’étais au collège, les épreuves de rédaction étaient mes préférées et j’en ressortais avec une douleur atroce au poignet, car je devais passer à vitesse maximale afin de poser le point final de mon histoire. Je partais dans des idées folles qui ravissaient toujours mon prof, à tel point qu’après la notation, il ne me rendait jamais ma copie afin de la lire à voix haute à toute la classe. Malheureusement, moi, mes parents aussi, encore moins mes profs n’y ont vu un signe à suivre dans mon orientation scolaire. Et donc j’ai erré.

Voilà! Voilà ce qui se passe si je ne me mets pas de thématique! De fil conducteur! Je vagabonde, je vous raconte ma vie, aussi passionnante qu’elle n’est pas souvent!

L’autre vérité c’est qu’en ce 31 décembre, je tente de me préparer à une année qui pourrait, si je joue bien mes cartes, être pleine de surprises. Quoique si je joue bien mes cartes, ce ne sera pas des surprises, mais plutôt, de beaux résultats auxquels je devrais m’attendre. Bref, tu comprends l’idée.

2016, tu m’as fait chier, pleurer, souffrir, m’isoler et puis aussi me dévoiler. Changer, sûrement un peu.

2017, tu as été… spéciale. Alors que tout mon entourage m’en souhaitait une si belle, cette année fut celle de tournants.

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Alors que je préparais «mon plan B» en cas de non-obtention de résidence permanente au Canada, je l’ai finalement obtenue! Le gouvernement a statué que je n’allais pas leur coûter si cher que ça. (Oupsi… Ils n’ont pas vu le coût du traitement que je commence dans quelques semaines!) #toobad

Puis une opportunité de travail s’est présentée à moi en juin et cela m’a donné la possibilité de changer de domaine, de quitter un poste confortable, mais dont j’avais fait le tour.
Durant la même période, sortie de nulle part, cet appartement qui nous attendait depuis 3 ans s’est libéré. On était rendu là avec mon copain et nous ne regrettons rien. Ça semble bête, mais après avoir été si malade tout en vivant seule, même s’il était si présent, c’était aussi s’acheter une tranquillité d’esprit que de savoir que nous serions toujours ensemble, quoi qu’il se passe. Malade ou en pleine forme, nous serions là, tout près l’un de l’autre. Prêt à tout pour se soutenir, s’aider, se faire rire et aussi se faire à manger! 😀

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Il y a eu aussi un séjour en France en septembre, qui m’a marquée plus que je ne le pensais. C’était la première fois en 8 ans que je ne me sentais pas trop à ma place, presque de trop. On ne se le cachera pas, on rentre en France pour essayer de ne pas trop creuser l’écart, pour tenter d’entretenir ces liens. Cela peut-être difficile parfois de suivre le rythme, les changements, les différences. Je ne veux plus me sentir coupable d’avoir imposé cette distance, malheureusement c’est quelque chose qui m’est vraiment difficile à faire.
Lors de ce voyage, on m’a dit «Tu as choisi cette voie. N’importe qui aurait pu la choisir aussi». Autrement dit, j’ai choisi ce bonheur de vie là, mais je n’ai pas empêché personne d’en faire autant, à sa manière. L’expatriation n’est pas la réponse pour tous. Elle le fut pour moi. Elle m’a permis de me découvrir, lentement, certes, mais tout de même. Elle m’a permis surtout de le rencontrer, lui.

Il y a eu donc, ce nouveau job et aussi, la fin, prématurée de celui-ci. Sans regret aucun, mais avec quelques déceptions. C’est ces dernières qui m’ont fait préparer et déclencher l’arrêt. J’ai réalisé assez rapidement au retour de mes vacances que j’allais sombrer si je restais dans cet environnement. Schéma que j’ai déjà répété 2 fois dans ma vie professionnelle. Mais cette fois-ci j’avais la possibilité de m’en sortir sans me brûler les plumes. Je souhaitais conserver le si peu de confiance que ce poste m’a apportée. Fin octobre, nous y avons mis fin.

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En novembre, j’ai fêté mes 31 ans. La veille on m’annonçait que ma maladie reprenait ses aises tranquillement, chez moi. Le contenu de ses valises, déposées dans l’entrée en janvier, était maintenant bien rangé dans les placards.
Il me fallait agir si je ne voulais pas la voir me piquer mon lit, mon mec et mes chats! Ah non! Pas mes chats sale peste!
D’ici quelques semaines je serais donc de nouveau sur un traitement. Un nouveau, un qui me fait peur, un qui fait vraiment «malade», mais visiblement un qui est nécessaire. Alors bon, j’ai 31 ans, de l’amour dans mon coeur et l’envie de vivre mieux. J’imagine que la sagesse est de rigueur ici.

En décembre, il y a eu Noël, évidemment. Mais le premier chez nous et ensemble.

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2018, te voilà. Si vite! Je me souhaite de parvenir à combattre mes peurs incessantes qui me figent si souvent. Je me souhaite d’écrire parce que ça me fait du bien, parce que j’aime ça et puis tant pis s’il n’y a pas de sujet.
Je me souhaite d’ouvrir plus grand mes yeux pour cesser de dire «oui, mais j’ai rien à raconter pour créer du contenu sur mon blog…» et de me faire répondre «Mais voyons Marie! Ouvre les yeux!» (Aujourd’hui on m’a dit que j’étais une MacGyver, une astuce à tout. Et j’avoue que ça me fait sourire).
Je me souhaite d’essayer. Plein de choses. Juste parce que c’est bon pour le cerveau et le moral.
Je me souhaite aussi de voyager un peu plus et de ne pas avoir peur, là aussi de l’inconnu.
Je me souhaite de me lancer, peut-être, dans cette chose qui m’attire tant depuis si longtemps.
Je me souhaite de continuer de rencontrer toutes ses belles personnes que j’ai la chance de croiser.

Enfin, je vous souhaite à vous de la sérénité. D’évacuer la colère, la frustration, le goût de vengeance, l’envie jalouse, la sensation d’injustice, l’envie du profit.
Je vous souhaite de vous demander, souvent, si cela nourrit votre âme et votre corps de la bonne façon. Je vous souhaite, en d’autres termes, d’évacuer le négatif de votre corps. Le mauvais, l’inutile, l’envahissant. Celui qui gangrène, qui pourrit.

Je vous souhaite, du sain, du simple, du suffisant.

Belle, douce, et joyeuse année 2018 à tous!

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